Le haïku est un poème de trois vers distribués en 5 puis 7 puis 5 syllabes. Heureusement, ce rythme n’est pas strict. D’ailleurs, les maîtres du genre n’hésitent pas à enfreindre cette règle, en japonais.
Initialement, le haïku constitue la première partie du Tanka composé de cinq vers de 5-7-5-7-7 pieds. Les trois premiers vers évoquent la nature, les saisons alors que la deuxième partie porte sur un sentiment, une émotion spécifique.
Aujourd’hui, on trouve des haïkus sur tous les sujets en lien avec la nature, le monde, les sentiments… Il ne s’agit pas d’une description proprement dite mais d’une allusion, d’un effleurement d’un ressenti ou d’une émotion, d’un regard particulier porté sur le monde qui nous entoure. Le ton est donc la simplicité. Les verbes conjugués, quand il y en a, sont rares et au présent de l’indicatif. Souvent, ce petit poème n’en comporte pas plus d’un. Il en va de même pour les adjectifs qualificatifs et les pronoms relatifs (qui, que, dont, laquelle, duquel…) Autrement dit, il y a très peu de phrases complexes.
L’idée est de capter l’instant, l’éphémère, l’impalpable avec pudeur et concision. Le dernier vers représente une forme de chute, de conclusion.