La description : visualiser avec des mots

La description s’insère dans tous les types de texte : la narration, le dialogue, la poésie, des textes informatifs… Elle donne des informations sur le décor, les personnages, les objets pour que le lecteur ait l’impression de voir la scène.

Elle peut avoir une fonction informative : la description de l’appartement d’un personnage permet d’indiquer ses goûts, son milieu social, son caractère, etc.

En quelque sorte, elle apporte des éléments nécessaires à la compréhension de l’action, de la narration.    

Elle peut aussi être décorative et poétique.

Une description peut être

• Objective : l’énonciateur, celui qui raconte l’histoire ne s’implique pas dans la description. Ce qui est décrit est présenté de façon neutre, sans interprétation, tel qu’il semble être.
• Subjective : l’énonciateur s’implique dans la description en interprétant ce qu’il décrit, en faisant part de ce qu’il ressent, en exprimant des jugements…  

Ex. : La bouteille était bleue, abîmée, avec un bouchon couleur argent.

Dans cet exemple, l’objet est décrit tel qu’il apparaît à l’énonciateur. Ce dernier n’émet aucun jugement.

Ex. : La bouteille bleue, abîmée par des années d’utilisation, était d’une beauté mystérieuse.

Ici, le narrateur s’implique puisqu’il exprime son sentiment et ses déductions.

Une bonne description comporte un vocabulaire varié et précis en lien avec un ou plusieurs champs lexicaux. Pour parler d’un bateau, on parlera du mât, de la voile, etc. On peut utiliser des adjectifs qualificatifs (ex. mystérieux, beau, grand…) et des compléments du nom ou employer des comparaisons ou des métaphores.

Ex. : Cette bouteille trône sur le bureau comme une reine, élégante et droite. 

Une description fait souvent appel aux cinq sens : l’ouïe, l’odorat, le toucher, le goût, la vue.

Elle est rédigée au présent dans un texte au présent et à l’imparfait dans un texte au passé.

Enfin, elle est organisée. 

Décrire, c’est présenter les éléments, les détails les uns après les autres. Il existe plusieurs manières d’organiser une description

• L’organisation spatiale : vue d’ensemble pour arriver sur les détails, décrire de haut en bas ou de bas en haut, de droite à gauche, à partir d’un éléments pivot qui sert de repère (au centre, à gauche, à droite…). Elle est plutôt statique.
• L’organisation chronologique : elle se construit au fur et à mesure de ce que l’énonciateur semble découvrir. Le lecteur se laisse guider grâce aux termes "d’abord, puis, ensuite, enfin…". Elle est plutôt dynamique, en mouvement.
• L’organisation contrastive : souvent impressionniste, elle regroupe des éléments contraires, joue avec les contrastes (ombre/lumières, mouvement/immobilité, bruit/silence, couleurs, etc.).
• L’organisation dite cinématographique : elle imite le procédé du cinéma en utilisant le zoom et les différents plans : général, moyen, rapproché, gros plan (ou inversement).   

Le texte, Un clown nommé Francis, écrit et lu par Élodie Keranne commence par une description neutre du clown avant d’indiquer le lien avec l’objet décrit. Il s’agit d’un exemple d’exercice proposé dans un atelier d’écriture.

Un clown nommé Francis

La description permet de planter le décor d’une action, de donner des informations sur le caractère d’un personnage… Elle est nécessaire pour mieux comprendre les éléments de la narration.

À suivre...

Élodie K.

BENTOLILA, Alain, Le Nathan Collège – Français. Nathan, 2013. 448p. ISBN 978-2-09-186809-7

STACHAK, Faly, Écrire, un plaisir à la portée de tous. Eyrollles, 2019. 424p. ISBN 978-2-212-57263-6

Je comprends tout ! Français 5^e. Nathan, 2013. 80p. ISBN 978-2-09-188006-8

Les années de collège – Français, Tout pour réussir. Bordas, 2013. 240p. ISBN 978-204-731957-4

Maxi Memento de Français, 172 fiches pour tout savoir au collège. Hachette Éducation, 2011. 288p. ISBN 978-2-01-160405-7

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